JON-JON ☆ je suis navrééé mais vous avez pourri le grooove de l'empereuuuur

- une vie ce n'est pas assez...

Il était une fois, une petite crotte dépassant à peine de cette paire de fesses qu'était la terre. Enfin, « petite » voilà somme toute chose à relativiser, car du haut de son mètre quatre-vingt-onze, Jonathan est, au yeux des autres de son espèce, une crotte d'une taille ma foi tout à fait respectable. Jonathan, oui, voilà bien le nom de notre charmant protagoniste. Jonathan Laves. Ce jeune anglais de vingt-six ans est né une douce nuit de printemps 1991 d'une mère juge, Hye Min, et d'un père propriétaire d'un grand restaurant, Liam. Hye Min et Liam ont toujours été de bonnes personnes et de bons parents. Venant tout d'eux d'un milieu aisé qu'ils n'ont jamais quitté, ils ont eu la chance d'avoir une vie leur souriant, et ce, sans jamais (ou jamais trop) leur mettre des bâtons dans les roues. Ensemble depuis dix ans avant la naissance de Jon, leur seul et unique enfant, ils ne connurent que joie, amour, et bonne humeur au sein de leur petite famille. Ainsi, vous l'aurez compris, Jonathan n'a jamais eu à se plaindre et n'a connu que bonheur et tranquillité. Enfin. Bien sûr, cela n'exclu pas les colères d'enfant, caprices d'adolescent et quelques disputes familiales, mais il serait de mentir que d'affirmer qu'aucun seul foyer dans le monde n'a jamais connu cela. Mais Jonathan, ce n'est pas tous les jours qu'il s'en rendait compte, de cette chance presque insolente qui le côtoyait depuis sa naissance. Comme tous les enfants, comme tous les adolescents, il ne voyait que les petites injustices de son propre monde, à sa propre échelle, sans même le temps de regarder les choses dans leur globalité. Et pour lui, s'il y avait bien une chose qu'il n'appréciait pas dans sa vie, c'était bien cela : l'absentéisme de ses parents. Parce que certes, lorsqu'on a une mère juge de grande instance et un père propriétaire d'un grand restaurant des rues de Londres, l'argent est présent... mais tout comme l'implication de ses parents. Aujourd'hui, ce sujet n'est plus du tout tabou au sein de la famille Laves, car Jonathan les a finalement compris. Par contre, lors de son enfance et tout particulièrement lors de son adolescence, voilà bien quelque chose qui le touchait tout particulièrement. Parce que Jonathan est fils unique. Et parce qu'il n'était pas particulièrement populaire, à l'école. En effet, d'un comportement assez bagarreur à l'époque et étant inscrit dans une grande école privé, tenir compagnie à Jonathan était assez mal vu, ce dernier étant à l'époque perçu comme un malfrat, un garçon sans avenir. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que c'était bien son mal-être et sa solitude constante qui provoquaient chez lui un tel caractère. Et les hormones, bien sûr. Jamais facile, ces petites bêtes-là. Enfin. Bien empêtré dans ce cercle vicieux, la vie de Jonathan n'était pas toute morne pour autant : il avait des échappatoires. Le piano, le violon, la guitare, le sport... Tout était bon pour se défouler l'esprit. Il ne les a d'ailleurs jamais lâché : Toutes ces activités demeurant encore aujourd'hui plus que très importantes pour lui. Le temps a passé, et c'est à l'âge de dix-neuf ans qu'il prit la décision la plus radicale, celle qui était sûr le point de changer le cours de sa vie entière : il voulu partir découvrir le monde. En toute honnêteté, ceci venait un peu comme un coup de tête. Il n'avait après tout jamais vraiment porté attention aux voyages et à la géographie avant cet événement qui fut pour lui comme un déclic. Depuis son enfance, notre petit jeunot avait pour habitude de passer des après midi entiers dans la maison de retraite de son grand père, ce vieux sage un peu fou qu'il admirait plus que personne au monde. Et ce jour-là de Décembre, Adam, son grand père, lui fit faire la connaissance d'une de ses grandes amies : Fanette, une journaliste à la retraite. Et quelle journaliste ! Pendant des heures, la vieille dame malicieuse lui conta tous les voyages, toutes les rencontres qu'elle a pu faire dans sa vie, avec toute la passion dont elle pouvait faire preuve. Et autant dire une chose : son histoire fit mouche ! Plus que d'orner les yeux de Jonathan de mille et une étoiles, c'est tout son sentiment et son envie de découvrir le monde qu'elle réussi à transmettre au jeune homme qui n'avait désormais plus aucun doute : il souhaitait parcourir la terre entière ! Quel tollé cela a pu provoquer à la faculté de médecine où il était inscrit, lorsqu'il a annoncé la nouvelle ! Tout le monde le considéra comme fou, de pouvoir envisager quitter de si brillantes études simplement pour partir vagabonder ci et là. Tout le monde voulu l'en empêcher, parents y compris. Mais Jonathan a toujours été très têtu. Ainsi, après des semaines et des mois de discussions, disputes acharnées et autres mises à l'épreuve, Jonathan eut finalement gain de cause. Parce que tout le monde était, au fond, persuadé qu'il se rendrait vite compte de la réalité des choses et qu'il serait très vite de retour dans sa ville natale.

Il en fut rien.

Jonathan a put se rendre compte de beaucoup de chose, durant son voyage. Mais certainement pas qu'il ait eu tort de l'entreprendre, bien au contraire. Sept ans plus tard, le jeune anglais est toujours sur les routes. Il a pu visiter bon nombre de pays, rencontrer bien des personnes. Mais jamais il ne s'en est lassé. Chaque nouveau jour est pour lui le commencement d'une nouvelle aventure. Aventure qui eut un effet presque magique sur son caractère : adieu le jeune homme bagarreur et irascible. Aujourd'hui, Jonathan n'est que malice, gentillesse et bonne humeur. A l'exacte image de ses parents. D'ailleurs, leur relation est aujourd'hui plus que très bonne, bien qu'ils ne se voient que par écran interposés, ne communiquaient que par mail et autres lettres & cartes postales. Et si Hye Min et Liam ont parfois peur que leur fils ne se sente seul, là bas, à l'autre bout du monde, Jonathan ne tarde jamais a les rassurer, car une chose était sûre : il ne s'était jamais senti plus entouré que depuis qu'il était parti. Car sans compter toutes ses rencontres, sans compter ses parents avec qui il partageait à présent la relation dont il avait toujours rêvé, c'était une communauté entière qui le suivait chaque jour dans ses périples. Une communauté d'exactement 18.265.218 personnes en cet instant précis, pour plus de précision. Et qui continue de grandir de jour en jour. En effet, alors qu'il fut à l'aube de ses 22 ans et qu'il se trouvait à Aalborg, au Danemark, Jonathan fut pris d'un nouveau coup de tête : il ouvrit une chaîne youtube. Et si au début, il ne l'avait fait que pour sa famille et ses amis, bien vite, Lemon Face de son pseudonyme devint viral. Car plus que des voyages, plus que de beaux décors, Lemon Face, c'est un grand taré. Allergique à la prise au sérieux, amoureux des taquineries et adepte de rire, Jonathan aime vivre. Et pour lui, vivre, c'est ça : faire des grimaces improbables à un parfait inconnu devant lui puis faire comme si de rien était quand l’interlocuteur de ce fameux inconnu se retourne, sauter dans les flaques et rire de finir trempé, crier et courir après des amis en pleine rue pour leur fiche la honte... Jonathan n'a peur de rien, Jonathan n'est pas timide et Jonathan en joue. Et si beaucoup de monde ne peuvent supporter son extravagance, ce n'est pas le cas de ses chers abonnés qui suivent avec plaisir ses aventures et découvertes aux quatre coins du monde, ses journées les plus toquées, ses pranks en pleine rue & autres tutos beauté pour être aussi beau qu'un hippopotame alcoolique. Et voilà bien sa plus grande fierté. Car même s'il donne une image très insouciante, Jonathan, au fond, ne l'est pas autant. Il est conscient de la chance qu'il a, et, même s'il reçoit beaucoup de critiques de la part du monde virtuel, il s'en fiche bien. Parce qu'il reçoit surtout une vague d'amour de cette même communauté. Et qu'il kiffe sa vie à fond. Et ça, il ne l'échangerait pas contre tout l'or du monde.

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<zz>Choi Siwon</zz> - Jonathan Laves