ღ i just need you ❣ with théo

Il était quatorze heure cinq quand Sofiya pointa pour quitter l'hôpital. Contrairement au début de la semaine, cette journée avait été plutôt calme. D'un côté c'était bon signe et ça pouvait dire que tout aller bien, mais d'un autre on se demandait quand même ce qu'il se passait car les journées comme celle-ci c'était rare. " À demain patate, n'oublie pas les clés de ton casier cette fois. " dit-elle à sa collègue avant de la quitter. Sofiya l'adorait et elle était ravi de l'avoir rencontré dans cette hôpital.

L'infirmière prenait le chemin de chez elle. Heureusement l'hôpital n'était pas très loin, elle avait juste à prendre un bus et descendre au cinquième arrêt. Elle pouvait marcher et y être en vingt minutes mais grosse flemmarde qu'elle était, elle ne le ferait jamais quitte à arriver en retard. Mais là encore c'était très rare. Sofiya était quelqu'un de très ponctuelle surtout pour ce genre de travail. En marchant pour se rendre à l'arrêt de bus, un homme d'une trentaine d'année qui marchait dans l'autre sens que la jeune femme trébucha et s'attrapa automatiquement à cette dernière la poussant accidentellement contre le mur. Sofiya revit tout de suite la scène de cette fameuse nuit quand elle avait dix-huit ans. Elle revoyait ces deux hommes tentant de l'attraper. Mais cette fois ça n'allait pas se passer comme ça s'était passé. Elle poussa et frappa à plusieurs reprises cet homme, qui avait seulement voulu ne pas tomber, et cria dans le même temps. " Lâche-moi ! " . Des larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Les passants devaient sûrement la prendre pour une folle mais que voulez-vous ? Elle avait été traumatisé.

Ce matin, je pris le bus pour me rendre, dans le quartier le plus prisé de la ville.. cela me fait tellement bizarre de m'y rendre, étant donné que je viens d'un milieu totalement différent.. mais plus tard j'en ferais partie! Mais pas pour le moment j'ai encore un tas de chose à faire, à régler, à m'occuper.. D'ailleurs si j'y suis allé aujourd'hui, c'était pur acheter une boîte de chocolat, chez le chocolatier du coin pour l'anniversaire de ma chère maman qui compte beaucoup pour moi. Une fois cet achat effectué, je marcha en direction de l'arrêt de bus afin de rentrer chez moi.

C'est alors que j'aperçue au loin une silhouette qui me paraissait familière mais étant trop loin, je n'arrivais pas à savoir qui.. Soudain, alors que je continuais d'avancer, la jeune femme se mit à paniquer lorsqu'un homme trébuchant s'agrippa à elle.. Je reconnue alors immédiatement ma petite Sofiya, je me précipita alors vers elle afin de l'aider et de la calmer. Lorsque j'arriva à sa hauteur, la jeune femme était en larme, je l'a pris alors vers moi afin de la blottir contre moi et je lui dis : c'est moi théo, c'est théo.. répétais-je, car la demoiselle me repoussa tout d'abord, puis je l'a pris dans mes bras en lui disant : ce n'est rien, tu ne crains rien.. je suis là.. je ne l'avais encore jamais vu dans cet état là.. je ne sais pas ce qui lui est arrivé à l'époque où elle a décidé de rompre avec moi, mais je suis persuadé que tout cela a un lien, elle n'est plus la même depuis et cela me brise le cœur.

Depuis ce qui m'étais arrivé il y a 6 ans, les contacts physiques avec les hommes étaient comme impossible. Il suffisait qu'un homme me touche pour que je fasse une crise. Il y avait tout de même et heureusement  des exceptions, comme par exemple avec Théo. Notre relation avait beaucoup durée et j'avais une entière confiance en lui. J'avais moi-même mis fin à notre relation après que ces gars m'aient violé. Les jours d'après avaient été difficile et j'avais décidé d'arrêter cette relation le temps de m'en remettre. Depuis, on ne s'est toujours pas remis ensemble mais on est toujours aussi proche. On se parle presque tous les jours au téléphone et on se voit très souvent.

Aujourd'hui un homme a trébuché et a essayé de s'agripper à moi pour éviter la chute. La seule chose que j'ai trouvé à faire c'est de le repousser ce qui provoqua finalement sa chute. A ce moment-là, je senti des bras autour de moi. Je me débattais encore jusqu'à ce que je reconnaisse la voix de Théo. Il savait comment s'y prendre pour me calmer. Son parfum me détendis et je restais quelques secondes dans ses bras. Je repris alors mes esprits et vis l'homme que j'avais poussé par terre se relever. " Je suis désolé ... Je ne voulais pas vous faire de mal... Je suis vraiment désolé". disais-je. Et celui-ci repris son chemin très énervé. Je tournais à nouveau mon regard vers Théo. " J'suis désolé, je te jure que je ne voulais pas l'blesser...Je n'sais pas ce qu'il m'arrive.... Je..." . Mes larmes continuaient de couler, j'avais eu très peur. " Je devrais peut-être aller lui demander si je ne lui ai pas fait mal" dis-je prête à partir .

Heureusement, Théo était arrivé  pile au bon moment. S'il n'avait pas été là j'aurais sûrement continuer à frappa cet homme. Et qui sait peut être que même lui s'en serait pris à moi pour se défendre. Enfin pour le moment tout ce qui comptait c'était que je sois avec Théo. L'homme était parti en colère, mais au moins il était partis. Théo me connaissait bien, c'est pourquoi il réussit à me calmer rapidement. Alors que je voulus rattraper l'homme qui m'avait bousculer pour lui demander s'il allait bien, mon ex me rattrapa, me rassurant qu'il allait bien.

" Je sais tu dois me prendre pour une folle vu la manière à laquelle j'ai réagis quand cet homme m'a bousculé." lui dis-je en reniflant une fois calmer et en dehors de ses bras. " Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, il suffit qu'un homme me touche pour que je fasse une crise, je n'en peux plus" Théo n'était pas au courant de mon histoire. Peut-être que je devrais lui en parler. Il pourrait même m'aider à aller mieux, puis rien que d'en parler à la personne la plus proche à mes yeux pourrait me faire du bien, car personne n'était au courant de ce qu'il s'était passé il y a six ans. " Je... Il faut que je te parle d'un truc... Je n'ai jamais oser t'en parler avant parce que j'avais honte... Tu as une minute?" S'il était pressé et qu'il avait quelque chose à faire, je ne le retiendrez pas et lui en parlerais une autre fois. Mais le connaissant je savais qu'il était toujours disponible pour moi.